mercredi 24 février 2016

Téléfilm 09 : Walther P-38 (1997)


Titre Japonais : Warusa P38 - In Gedenken an die Walther P38
Titre Italien : Walther P38

Durée : 93

Inédit en France

Couleur de veste : rouge

Résumé :

(traduction de la jaquette du DVD Italien chez Yamato)


Cette fois, Lupin III et ses inséparables amis se rendent sur une île maudite, mais pas seulement motivé par le désir de trouver un trésor (bien qu'encore une fois sa richesse est considérable !), mais aussi ,comme il en référera  à la belle et triste Ellen, afin de fermer un chapitre de sa vie.
La situation dégénère et Lupin se retrouve prisonnier d'une organisation d'impitoyables assassins connus sous le nom de "La Tarentule" (comme le tatouage qu'ils portent à la main), victime d'un poison qui l'empêchera de s'enfuir. Le manipulateur de l'île s'appelle Gordeaux, supporté et subventionné dans un grand secret par les gouvernements mondiaux, auxquels il propose ses services et celui de ses hommes.
Ainsi, Lupin, Fujiko, Goemon et Jigen ont de quoi faire contre de féroces psychopates, des satellites programmés pour détruire, des gaz lacrymogènes, des alliances secrètes... et au milieu de tout ça, Lupin cherche encore le propriétaire du Walther P38 qui a tiré sur Zenigata...
Avis :
Par Indianagilles (11/2008)
Le moins que l'on puisse dire avec ce téléfilm c'est que le ton est donné dès l'introduction : ça va saigner ! En effet, Walther-P38 est sans conteste le Lupin le plus morbide, le plus sombre, le plus violent et le plus sanglant de toute la saga. Ainsi, on y trouve beaucoup, beaucoup, beaucoup de morts violentes comme des exécutions sommaires, des bons coups de sabres en pleine tête et même une chasse à l'homme où la victime fini égorgée avant d'être mitraillée à bout portant ! Les méchants sont d'ailleurs d'un rare sadisme, que ce soit Gordeaux le "chef des Tarentules où même un personnage secondaire tel que Jack, le tueur aux cheveux long argentés. Et je ne parle même pas du personnage mystérieux armé du même pistolet que Lupin, le fameux Walther P38, afin de ne pas en dévoiler trop sur l'intrigue. Mais il est terrifiant !
Encore une fois, on peut constater une très nette inspiration "Bondienne" pour cet opus. La relation est évidente dès la musique du générique. Le méchant Gordeaux fait penser à une sorte de Blofeld aux membres mécaniques et son organisation criminelle n'est pas sans nous rappeler le S.P.E.C.T.R.E.. Les divers gadgets utilisés, s'ils sont tout de mêmes habituel chez Lupin, suffiront à nous convaincre de cette énième hommage pour James Bond.
La plus grande surprise de cet opus est sans aucun doute l'énorme coup de théâtre initial : un mystérieux personnage tapis dans l'ombre tire de son Walther P38 en plein poitrine du malheureux inspecteur Zenigata ! Bien que l'on sache par avance qu'il ne succombera pas de ses blessures (quoi que...), la scène est très troublante et c'est l'une des rares fois où l'on tremble vraiment pour tous nos personnages fétiches, d'habitudes quasi immortels. Oser faire ça à notre Zaza, c'est impensable !
Le départ du téléfilm est vraiment canon et l'intrigue va se révéler bien plus complexe qu'à l'accoutumé. Les coups de théâtre ne manqueront pas. Pour une fois, Lupin n'est pas seulement à la recherche d'un trésor, mais avant tout à la recherche du mystérieux agresseur de Zenigata qui appartient à son propre passé "post-Jiggen". En se rendant sur l'île des ninjas de la Tarentules, il sera même contraint et forcé de devenir l'un d'eux afin de ne pas succomber à un horrible poison ! Clairement, la mort rode partout dans ce téléfilm.
Mais malgré son aspect dramatique, Walther P38 ne manque pas d'humour sans même faire tache avec le reste, c'est dire si c'est fait avec talent ! Même si Zenigata est mis sur la touche dès le début, ses apparitions assurerons l'essentiel de l'humour du téléfilm. La plus belle scène étant sans aucun doute celle où il fini par mourir, (et oui !) avant d'être ressusciter par la simple évocation du nom de Lupin ! Quel obstination !  Vraiment un moment d'anthologie ! Lupin, s'il se montre beaucoup plus romantique et sombre qu'à l'accoutumé, n'est pas en reste et se montrera souvent très drôle, malgré les nombreuses difficultés qui vont s'abattre sur lui.
En s'intéressant à son mystérieux passé, les scénaristes se concentrent surtout sur le personnage de Lupin et en oublient malheureusement ses habituels acolytes qui se contentent d'un rôle de figuration. Ni Jigen, ni Goemon et encore moins Fujiko n'auront de véritable rôle à tenir. Ce n'est pas la première fois que cela arrive que certains personnages sont sacrifiés mais il y en avait toujours un qui ressortait un peu aux côté de Lupin. C'est donc assez surprenant mais on se dit que nos amis auront l'occasion de briller dans un prochain épisode...
Le personnage féminin du téléfilm Ellen est également une très grande réussite. Tout d'abord méfiante envers Lupin, elle finira par le voir comme le symbole de sa liberté. Cela nous change de l'habituelle attirance sexuelle que finissent par avoir toutes les Lupin's girl.
Afin de mieux coller au ton sombre du téléfilm, le character design de Kizaki Fumitomo se révèle bien plus moderne et réaliste que par le passé. Il se rapproche par certains aspect au film Dead or Alive mais en plus réussi en ce qui me concerne. Et si l'animation n'atteint pas le niveau des téléfilms qui suivront, on y sent tout de même une nette avancée.
Malgré toutes ses qualités, Walther P38 souffre parfois d'une violence un peu trop gratuite mais surtout d'une baisse de rythme vers son milieu. Ce n'est pas une première chez Lupin mais on aurait aimé qu'il soit plus court afin de garder son extrême densité. Heureusement, la dernière demi-heure finira par emporter tous les suffrages avec notamment un final grandiose et évidement tragique. Et surtout, regardez le générique jusqu'au bout pour connaître le véritable épilogue de cet excellent Walther P38...
Par Xanatos (08/2011)
"Walther P-38"  est à ce jour, et de loin, l'anime le plus sombre, le plus violent et le plus sanglant sur Lupin III  à avoir été produit. Même des long métrages animés cinématographiques de la saga comme "Le Secret de Mamo" ou "Mort ou Vif" n'allaient pas aussi loin dans ce domaine. Il est en tout cas fortement déconseillé aux âmes sensibles ainsi qu'aux plus jeunes.
 
Pour ce qui est de l'histoire, Lupin traque une organisation de tueurs implantée sur une île, officiellement pour s'emparer de leurs lingots d'or, officieusement pour venger l'inspecteur Zenigata qui s'est fait tirer dessus au début de l'histoire. Malheureusement pour lui, il se fait capturer (de même que Fujiko), et il est obligé de travailler pour le compte de ses crapules qui lui inoculent un poison. Seule l'atmosphère de l'île lui permet de ne pas succomber à ce poison et s'il la quitte sans masque à gaz, c'est la mort assurée. Tous les membres de cette organisation ont ce poison en eux. Certains d'entre eux se réjouissent de travailler dans ces conditions (et bon nombre d'entre eux sont des psychopathes sans pitié) tandis que d'autres ne rêvent que d'une chose: quitter cette île cauchemardesque et pouvoir vivre une vie normale. Ce qui est le cas d’Ellen, la Lupin Girl de l'histoire. Au début, elle nourrira de la méfiance vis à vis de Lupin, cependant au fil du récit, elle se liera d'amitié envers lui (sans tomber pour autant amoureuse de notre héros, une fois n'est pas coutume). C'est une jeune femme intelligente, courageuse, forte et sensible. Elle a une psychologie fouillée et ne s'en laisse pas compter.
Ce qui caractérise le scénario, c'est son ambiance pesante et angoissante, le suspense étant omniprésent. Il est par ailleurs très bien construit, et regorge de retournements de situations et de coup de théâtre dont certains sont totalement inattendus.
Les méchants sont également très marquants, comme Gordeaux le chef de l'organisation des Tarentules qui est perfide et rusé comme un renard ou l'expert en couteaux Jack qui est réellement terrifiant.
L'histoire a un rythme narratif soutenu, mais elle a aussi quelques moments plus calmes dont certains sont vraiment magnifiques comme la scène ou Lupin et Ellen après être sortis du hangar de l'avion, goûtent à leur liberté retrouvée, surtout Ellen qui la découvre pour la première fois et savoure intensément la quiétude de ce moment tranquille.
Et pourtant malgré toute cette tension et cette noirceur... le téléfilm est également extrêmement drôle! Zenigata, bien que "sur la touche" reste toujours autant déterminé à coffrer Lupin et il est toujours aussi haut en couleurs et désopilant! Idem pour Lupin qui retrouve avec bonheur son caractère habituel: il est redevenu le cambrioleur intelligent, charmeur, débrouillard et rigolard que nous adorons tant! Il faut dire que le pauvre n'était pas à son avantage dans "Le secret du Twilight Gemini" ou il n'avait  pas du tout son côté foufou, marrant et attachant.
Les scénaristes sont parvenus à inclure beaucoup d'humour dans le récit sans qu'on ait pour autant la sensation qu'il surgisse comme un cheveu sur la soupe. "Walther P-38" est aussi le téléfilm le plus émouvant de Lupin III de toute la saga, car il y a vraiment des passages poignants et inoubliables dans le récit.
Ce téléfilm est l'un des meilleurs de Lupin III  mais il n'est pas pour autant le meilleur: en effet on pourra fortement déplorer la sous exploitation de Jigen, Goemon et Fujiko. C'est un peu dommage que les deux comparses habituels de Lupin soient autant mis de côté, cette aventure aurait pourtant permis de leur en donner à cœur joie, que ce soit Jigen qui est un tireur d'élite exceptionnel ou Goemon avec son sabre Zantetsuken qui peut détruire toutes les balles et même des missiles !
L'animation est excellente et d'une fluidité remarquable (cela nous change de la réalisation bancale du "Secret du Twilight Gemini") et Yuji Ohno nous a composé l'une de ses plus belles BOs.
De plus si le character design est superbe et très réaliste, il l'est peut être un peu trop: Lupin ressemble un peu trop à un playboy, on a par moment l'impression de voir Ryô Saeba le héros de City  Hunter avec des kilos en moins.
 
En bref, si "Walther P-38" est un peu éloigné de l'ambiance d'un anime traditionnel de Lupin III, il n'en demeure pas moins excellent et enthousiasmant.
 

Citations :

"Je suis venu ici pour conclure un chapitre de mon existence"  Lupin III

"Tu incarnes à la perfection le cinglé type qui s'amuse à faire le même tatouage à tous ses subordonnés !" Lupin III

"Parfois, même la liberté a des incovéniens. Il y a quantité de choses à faire, encore et toujours, afin de pouvoir la conserver" Lupin III

"Tu me laisses la vie sauve ? Tu es en train de me dire que je devrais m'estimer heureuse de ta générosité ? Que je devrais être contente d'être privé de ma liberté ? Je suis désolé mais je ne vous donnerais pas cette satisfaction, je préfère mourir" Ellen

Anecdotes :
-Fujiko est blonde pour la troisième fois, après le Le château de Cagliostro et le Secret du Twilight Gemini.

-Dans la version Italienne, les responsables de l'adaptation ont commis une petite bourde : peut-être abusé par son prénom mais également son aspect très féminin, le personnage de Vicky Flanagan a été doublé comme une femme alors qu'il s'agit bel et bien d'un homme ! Cela n'a absolument aucune incidence et on peut même dire que cela colle mieux au personnage.

-Alors que les diffusions à la télévisions italienne sont souvent censurée, ce ne fut pas du tout le cas de Walther P38 ! Ni par rapport à ses scènes de violences ni, et c'est beaucoup plus surprenant, par rapport à la scène où Fujiko et déshabillé et interrogée par Jack.

-Ayant acquis les droits en France de Wather P38, Dybex aurait dû le sortir couplé avec le téléfilm Tokyo Crisis dans un 4eme médiabook. Malheureusement, les ventes décevantes des précédents volumes ont freiné leur intention. Il semblerait que les deux téléfilms n'aient même pas été doublé en français et ils ne sortiront probablement jamais chez nous.


D'autres anecdotes à venir...

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