mercredi 24 février 2016

Téléfilm 04 : Bon baiser de Russie (1992)


Titre Japonais : Roshia yori Ai wo Komette
Titre Italien : Il tesoro degli zar (Le trésor des Tzars)

Durée : 90 mn

Réalisateur : Osamu Dezaki
Scénario : Hiroshi Matsumoto
Musique : Yuji Ohno

Inédit en France
Couleur de veste : rouge

Résumé :

(d'après la jaquette du DVD Italien chez Yamato Vidéo)


En 1916, la Russie possède 20% de la réserve d'or dans le monde, avec un poids total de 1240 tonnes. Avec la révolution de 1917 et la mort des Romanov, la dynastie des tsar de Russie semble disparaître avec le trésor. Pourtant, une partie de ce dernier a été retrouvé par Lupin III : il est gardé par la banque de la liberté à San Antonio au Texas.
Le voleur à la veste rouge met donc en action un plan complexe pour dérober la banque et s'approprier de l'énorme butin. Mais les descendants de certains personnages du passé sont là pour l'en empêcher...

Avis :
Par Indianagilles

Bien que ce téléfilm succède au faible "Dictionnaire de Napoléon", il n'en relève que bien peu le niveau. Et si ce téléfilm ne jouit pas d'une très bonne réputation chez les fans, cela est parfaitement compréhensible. Malgré son titre, cet épisode n'a d'ailleurs rien de "Bondien".
Pourtant, tout part d'une bonne idée car l'insertion de la tragédie des Romanov rend le récit très authentique.  Et si les intentions étaient bonnes, ce téléfilm souffre d'une mise en scène beaucoup trop fragmenté se perdant bien vite en chemin. De nombreux éléments sont sous exploités comme le duo de méchant qui méritait un développement plus intéressant.
De plus, cet épisode est vraiment atypique puisque deux personnages primordiaux sont ici complètement zappés. Ainsi, le rôle de Zenigata est réduit à celui d'un simple artifice et s'il apparaît dès l'introduction, il faut attendre la 48eme minute pour le voir redonner signe de vie ! Et on peut dire qu'il nous manque le bougre...
Bien qu'il ait l'habitude d'apparaître plus tardivement que les autres, il faut attendre 19 minutes avant de voir enfin Goemon. Et sa présence à l'écran va se faire très rare et surtout très anecdotique. S'étant fait dérober sa précieuse épée Zantetsu, Goemon est obligé de servir de garde du corps à l'horrible Rasputa. Seulement, on ne le voit pas vraiment à l'oeuvre et sa seule occasion de briller est cette scène qui l'oppose à Jigen et Lupin.
Et pourtant, malgré un très gros passage à vide il faut reconnaître que la deuxième partie du téléfilm est plutôt agréable. Une fois passé le vol de la banque, l'histoire s'emballe enfin et l'on retrouve furtivement le Lupin que l'on aime tant. Peut-être aussi car le gros méchant du film est alors plus présent et qu'il est vraiment très réussi.
Bref, un épisode anecdotique mais largement regardable. Fort heureusement, l'année suivante laissera place à l'un des tous meilleurs téléfilm de Lupin III, le paradoxalement beaucoup plus Bondien "Destination Danger" !

Citations :
"Il ne faut jamais faire confiance aux femmes..." commente Jigen, après une énième trahison de Fujiko.

"Si tu veux manger du plomb, tu n'as qu'à demander ! Je te le tire directement dans l'estomac !"  Jigen.

"Mesdames et messieurs, voici la Sibérie ! Aaaatchoum !"  Lupin.

"S'il-te-plaît, pour une fois laisse-moi t'arrêter !"  Zenigata.

Anecdotes :

-Une fois n'est pas coutume, la superbe plastique de Fujiko se fait voler la vedette par une autre femme : la secrétaire de la bibliothèque apparaît les (gros) seins nus durant tout le générique ! Cette scène est censurée pour la diffusion à la télévision italienne.

-Les présidents de Russie et des USA de l'époque apparaissent dans le téléfilm, soit Michail Gorbaciov et George Bush. Ce dernier est même impliqué dans une sombre histoire harcèlement sexuel ! Les auteurs avaient presque vu juste, à un président prés !

-Le peu d'attention apporté au film est trahi par une grossière erreur comme le nom "de la Liberty Bank" qui apparaît parfois à l'écran comme la "Libarty bank".
-Autre erreur grossière : Lupin lit le livre "The Ransom of king Romanov" dans le sens de lecture japonais alors que c'est un livre occidental.

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